Serguei AL  



  




- November2009-February2010 - Join Us - La Generale en Manufacture de Sevres, Paris
- September-October2009 - JCE (Jeune Creation Europeenne) Biennale and Auction, La Fabrique de Montrouge, Paris
- April-May2009 - Salon d’Art Contemporain de Montrouge, Paris
- November2006 - Art Capital - Grand Palais, Paris
- November2006 - MAC 2000 - Espace Champerret, Paris
- April-May2006 - Salon des Artistes Independants - Espace Champerret, Paris (as a young invited artist)


90’s - landscapes, drawings, painting practice of orthodox icons in Urals and Southern Siberia
00’s - digital/mixed techniques experiences. Traditional studies of classical Tibetan art and theology
Lives and works in Paris (France) and in Yekaterinburg (Russia)


« ... Serguei AL est d’une génération qui n’a pas forcément connu cette histoire de la peinture moderne. Dans son parcours, on a plutôt envie de souligner tout ce qui est hors de cette modernité : pratique amateur de la peinture d’icône orthodoxe puis tradition tibétaine et philosophie bouddhiste. »

« ... devant les peintures des séries « Simple-Minded Songs » et « Wrathful Lumberjacks Enlightened Songs », j’ai d’abord pensé à un de ces artistes difficilement classables : Roberto Matta, ses grandes peintures à l’énergie toujours incroyable. Dans les années 80, les artistes graffitistes américains le considéraient déjà comme un des leurs : « On dérègle le sens mais toujours pour avoir le sens ». Serguei AL travaille dans un premier temps à l’aide de logiciels simples mais qui imitent déjà la peinture : les oeuvres sont imprimées sur de grandes bâches qu’il retravaille ensuite, cette fois avec les outils traditionnels de la peinture. « Cette dernière action anime et active chaque peinture numérique », écrit-il. Le procédé n’est pas nouveau : depuis les années 90, un artiste comme Albert Oehlen mélange des images numériques avec une peinture qui peut être assez « sauvage ». Mais Serguei AL a réussi, me semble-t-il, à définir un univers de formes, de couleurs, même parfois de figures qui lui est très personnel. L’image du chien, présent dans cet univers, mène naturellement à Oleg Kulik, l’artiste ukrainien en mettant en scène « Les Vêpres de la Vierge » de Monteverdi, qui dit poser la question de l’union de la sensualité de l’art contemporain et de l’atmosphère de l’église. La métaphore de Serguei AL, qui compare la peinture à fendre du bois à la hache, est belle : éviter les noeuds, choisir l’angle, la distance et le moment et surtout « ... j’aime la façon dont mes bâches sont tendues sur les supports en bois - comme les tambours des chamanes - et sonnent pareil. »

Yves Brochard, 2009


« ... Ce que j’aime dans les dossiers à Montrouge, c’est quand la note d’intention recèle quelque chose de spontané, autre que « mon travail questionne la philosophie de l’architecture » par exemple, où je décroche tout de suite. Je me souviens d’un artiste qui avait commencé son texte par cette phrase : « Je peins comme on scie du bois. » Là, ça montre quelqu’un qui a une vraie réflexion profonde sur sa pratique. »

Stéphane Corréard, Commissaire du Salon de Montrouge, interview par Frédéric Brière, 2015



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